L’Arc pour Workforce

Littéralement « force de travail » ou plus couramment, la population active… belle image que cette victoire de Workforce dans l’Arc 2010 ! Les anglais battent sur le fil Nakayama Festa, à la lutte, à la loyale. Il n’aura pas manqué grand chose, encore une fois, pour que le graal prenne les couleurs du pays du soleil levant. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir hurlé, ni d’y avoir cru, ni d’avoir poussé avec eux… Les « Festa ! » fusaient à mes oreilles, et j’en remettais une dose, moi aussi. Mais les effectifs anglais étaient plus fort ! Grande première pour Ryan L. Moore et Sir Michael Stoute, quatrième sacre des couleurs Abdullah.

Dans l’Arc, il y avait aussi les autres. À vaincre sans périls, on triomphe sans gloire. Ce dimanche 3 octobre, l’opposition était bien là. La raffinée pouliche de l’Aga Khan, Sarafina, et son compagnon d’écurie Bekhabad, le vainqueur du Jockey Club Lope de Vega, l’inaltérable Youmzain, second des 3 dernières éditions, Cape Blanco et Fame and Glory, délégués par l’habile O’Brian, le géant Victoire Pisa, deuxième atout du Japon… ils étaient nombreux, ils étaient beaux, ils étaient bons. Mais il fallait être meilleur encore pour l’emporter, il fallait avoir Workforce avec soi.

Et c’est l’Arc pour Workforce !

Week-end d’exception à Longchamp. Magic Peslier, magique Goldikova, sans trucages, sans illusions : quel spectacle ! Goldikova, notre héroïne, notre bien-aimée, la reine Goldikova a gagné. Facile, encore, toujours. Sang froid et génie du jockey, pour reprendre en début de ligne droite, sang-froid et confiance en sa monture, qui lui a donné raison. Les magiciens n’ont jamais tort…

Tranquille, Goldikova part se balader dans le prix de la Fôret.

C’est l’histoire de Freddy Head et de la famille Werthemeir, comme pour l’Arc d’Ivanjica, en 1976. Déjà, une pouliche. Déjà, des familles d’exception. La petite sœur, après la grande, l’immense championne. Qu’il est dur de passer après elle ! Galikova n’est pas prête, pas encore. Moonlight Cloud, elle, affronte sans craintes les poulains du Prix Jean-Luc Lagardère après avoir montré un éclair de classe. La tâche est ardue, mais la prometteuse pouliche s’en sort avec les honneurs de la 4° place.

Moonlight Cloud a défendu sa partie dans le Critérium des mâles… l’avenir lui appartient !

Et les arabes, aux ordres de leur Général qui n’a pas perdu de son autorité. Le beau gris domine la Qatar Arabian World Cup cette année encore, toujours parfaitement mis au point par Alban de Mieulle.

Général donne le sourire à Olivier Peslier en remportant la Qatar Arabian World Cup.

Et comme toujours, à côté des stars, les anonymes. Beau noir fils d’Agnes Kamikaze, Nashi n’a jamais répété sa performance de l’été où il avait gagné une B à Deauville. La fière et distinguée Honneur Suprême, belle à en crever…

Ah, les saveurs de l’Arc !